100 ans après le BCG, un forum mondial contre la tuberculose

CNRS le journal Événement Biologie

Un siècle après la première inoculation du BCG, la tuberculose continue de faire des ravages alors que le vaccin protège mal les adultes et que les bacilles résistent de plus en plus aux antibiotiques. Du 22 au 25 février, le 6e Forum mondial sur les vaccins contre la tuberculose réunit chercheurs et décideurs pour faire le point sur ces questions.

IPBS CNRS
Observation de coupes de poumons de souris infectés par l'agent pathogène de la tuberculose

© Cyril FRESILLON/IPBS/CNRS Photothèque

Si nous avons célébré l’année dernière le centenaire de la première injection du vaccin bilié d’Albert Calmette et Camille Guérin (BCG), la recherche sur les vaccins contre la tuberculose n’est pas terminée. Car le fameux BCG, qui fut obligatoire en France pour les enfants jusqu’en 2007, reste le seul vaccin disponible et ce, alors que son efficacité est très inégale chez les adultes.

« Les enfants développent principalement des formes méningées ou disséminées de la tuberculose. Ces formes sont graves, mais non transmissibles, et le BCG les prévient efficacement, explique Olivier Neyrolles, directeur de l’Institut de pharmacologie et biologie structurale (IPBS - CNRS / UT3 Paul Sabatier / INP Toulouse) et médaillé d’argent du CNRS en 2021. Avec le temps, nous nous sommes cependant rendu compte que le vaccin protégeait assez mal contre la tuberculose pulmonaire, transmissible, qui touche surtout les adultes. C’est pourquoi la recherche est en quête de nouvelles options, sous la forme de vaccins originaux ou de rappels du BCG. »

Contact

Olivier Neyrolles
chercheur CNRS à l’Institut de pharmacologie et biologie structurale (IPBS - CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier)
Isabelle Saves
Ingénieure CNRS à l’Institut de pharmacologie et biologie structurale (IPBS - CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier)