Aires protégées et biodiversité : quelle complémentarité entre différentes stratégies de protection de la nature ?
Les aires protégées sont au cœur des politiques de protection de la nature dans le monde. Parcs nationaux, réserves, sanctuaires, parcs naturels, etc. recouvrent près de 13,5 % de la surface terrestre mondiale et de nombreux efforts sont encore attendus pour atteindre l’objectif de 17 % fixé par la Convention sur la diversité biologique (CDB). Néanmoins, loin d’être homogène, ce réseau d’aires protégées repose sur des stratégies variées allant d’une protection stricte des écosystèmes excluant les activités humaines, à la promotion d’un développement durable où humains et biodiversité sont invités à coexister. Dans une étude parue dans la revue Biological Conservation, des scientifiques du CNRS, de l’IRD et du German Centre for Integrative Biodiversity Research (iDiv), dont des scientifiques issus du laboratoire Géographie de l'environnement (GEODE – CNRS, Univ. Toulouse - Jean Jaurès) et du laboratoire Botanique et modélisation de l'architecture des plantes et des végétations (AMAP – CNRS, IRD, INRAe, CIRAD, Univ. Montpellier), montrent l’importance de considérer la complémentarité de ces différentes stratégies pour la conservation de la nature à l’échelle mondiale. En particulier, leur étude révèle que les aires protégées reposant sur des logiques d’intégration et de tolérance vis à vis des activités humaines sont des territoires clé pour enrayer la perte de biodiversité. (...)