Évaluation de l'exploitation minière des fonds marins sur la santé des océans
De nos jours, la demande mondiale en ressources métalliques ne fait qu’augmenter en raison de la croissance démographique, de l'industrialisation, de la numérisation, et du développement des technologies et des produits à faibles émissions de carbone. Parmi ces métaux dont la demande est croissante on peut citer le lithium (Li) indispensable aux batteries lithium et le strontium (Sr) utilisé dans les moteurs électriques. Ces éléments dont le fort intérêt économique est associé à un risque de manque d’approvisionnement élevé sont considérés comme des "matières première critiques" par l'Union européenne. Par conséquent, plusieurs études examinent la faisabilité d'extraire le Li et le Sr de l'eau de mer, et en particulier le Li des sources hydrothermales qui contiennent 10 à 20 fois plus de Li que l'eau de mer. Cependant, les processus d’exploitation minière pourraient conduire au relargage de divers éléments chimiques notamment ceux impactant la vie océanique et ainsi provoquer un effet majeur sur le fonctionnement de l’océan et sur sa capacité à stocker du dioxyde de carbone atmosphérique.
Une équipe scientifique française pilotée par le laboratoire Géosciences et environnement Toulouse (GET/OMP, CNRS / IRD / UPS / CNES) en collaboration avec le Laboratoire d’Océanographie Physique et Spatiale (LOPS, Univ Brest-CNRS-IFREMER-IRD-IUEM) et le Laboratoire des Cycles Géochimiques et Ressources (LCG, IFREMER) a mené une étude pour contraindre comment et où le Li et Sr issus des ressources minérales hydrothermales des fonds océaniques sont dispersés dans l’océan.