La transmission aéroportée des virus dépend de la composition des gouttes les transportant
Si l’on sait que respirer, parler, chanter, éternuer ou tousser génère des gouttes contenant des virus, les informations manquent pour estimer pendant combien de temps ces gouttes restent contagieuses. Une équipe du Laboratoire de génie chimique1 a montré que la nature du fluide composant les gouttes influait sur leur temps de suspension dans l’air et sur la survie des virus qu’elles transportent. Publiés dans la revue PNAS, ces travaux révèlent que les gouttes de taille moyenne sont les plus contagieuses.
La crise du COVID-19 a mis en évidence l’importance de mieux comprendre la transmission des virus par voie aérienne. Cette transmission est notamment pilotée par deux temps caractéristiques : le temps de survie du virus dans une goutte qui sèche et le temps de suspension de ces gouttes dans l’air. De nombreuses études sur la question considèrent que les gouttes sont constituées d’eau, or les fluides respiratoires sont des solutions aqueuses de sels et de protéines, ce qui peut modifier ces deux temps caractéristiques. Des chercheurs et chercheuses du Laboratoire de génie chimique ont montré que certaines protéines, comme les mucines, diminuent les temps de suspension, augmentent les temps d’infectivité et modifient l’impact de l’humidité et de la température de l’air sur ces paramètres. [...]
- 1LGC - CNRS/Toulouse INP/Université Toulouse III - Paul Sabatier