Le climat est plus sensible que prévu aux émissions de gaz à effet de serre

Résultats scientifiques Terre & Univers

La sensibilité climatique représente l’augmentation de la température de surface de la Terre pour un doublement de la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre. Une équipe de scientifiques du laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales1 et du centre national de recherches météorologiques2 a estimé cette sensibilité, les résultats montrent que le climat est plus sensible que prévu aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Cela suggère que les réductions d’émissions de GES devront être encore plus importantes pour tenir les engagements des accords de Paris, ainsi que les recommandations du dernier rapport du GIEC3 .

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Vues immergées d'un profileur Arvor C. © Dugornay Olivier / Ifremer

Les scientifiques ont développé une nouvelle méthode pour estimer la sensibilité climatique à partir d’observations historiques du contenu en chaleur de l’océan, des températures de surface et d’une reconstruction du forçage radiatif4 . Cette étude se distingue des précédentes études observationnelles sur trois points  : [...]

  • 1LEGOS/OMP - CNRS/CNES/IRD
  • 2CNRM - CNRS/ Météo France
  • 3Le sixième rapport du GIEC, publié en août 2021, a réévalué à 2°C la borne inférieure de la sensibilité climatique contre 1,5°C dans le précédent rapport de 2013. Les recommandations des accords de Paris sont de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C, ces recommandations sont donc remises en question dans cette étude.
  • 4Un forçage radiatif positif tend à réchauffer le système (plus d'énergie reçue qu'émise), alors qu'un forçage radiatif négatif va dans le sens d'un refroidissement (plus d'énergie perdue que reçue).

Contact

Jonathan Chenal
Doctorant au Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS - CNRS / CNES / IRD)
Simon Leveque
Chargé de communication - attaché de presse CNRS Occitanie Ouest