Le thon révèle les disparités régionales du mercure océanique
Des scientifiques du Laboratoire des sciences de l'environnement marin (LEMAR - IRD, IFREMER, CNRS, Université Bretagne occidentale) et du laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET/OMP – CNRS, CNES, IRD, UT3 Paul Sabatier) explorent la variabilité des teneurs en mercure du thon dans le Pacifique. Ils montrent que ces teneurs dépendent à la fois de phénomènes naturels, liés au fonctionnement biogéochimique de l’océan, et de sources anthropiques.

Carnassiers, situés dans les échelons supérieurs de la chaîne trophique, les thons accumulent le methylmercure consommé par leurs proies.
En sushi, à la catalane, à l’escabèche, le thon est un poisson très apprécié des gourmets. Mais il est aussi bien utile aux scientifiques. « Ce prédateur permet d’explorer les variations spatiales d’accumulation du méthylmercure dans les réseaux trophiques marins », explique Anaïs Médieu, doctorante au LEMAR. « Pour comprendre les processus à l’œuvre dans le Pacifique, nous avons mesuré et cartographié le mercure dans le thon listao (Katsuwonus pelamis) provenant de six régions différentes de cet océan ».