Six scientifiques toulousain·es récompensé·es par l’Académie des sciences
Les prix et les médailles décernées chaque année par l’Académie des sciences viennent honorer des scientifiques d’expérience ou soutenir de jeunes chercheur.es en début de carrière. En 2020, 65 prix seront remis à 68 lauréat.es pour un montant total de plus de 850 000 euros. Parmi ces lauréat.es, six travaillent dans des laboratoires toulousains.
Christine Joblin de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP), lauréate du prix Huy Duong Bui (20 000 €)
Directrice de recherche CNRS, Christine Joblin est une spécialiste des hydrocarbures aromatiques polycycliques et fullerènes en astrophysique de laboratoire. En combinant des dispositifs expérimentaux dédiés, des observations et de la modélisation, elle étudie leurs signatures spectrales et évolution physico-chimique dans les conditions extrêmes des milieux astrophysiques. Son activité, exercée au sein de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP/OMP - Université de Toulouse III - Paul Sabatier, CNRS, CNES) couvre des aspects plus fondamentaux de physique moléculaire et contribue à différents domaines : formation de ces molécules en tant que constituant des poussières d’étoiles, plasmas poussiéreux de laboratoire et processus de combustion.
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Catherine Noiriel du laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET), lauréate du prix Michel Gouilloud Schlumberger (20 000€)
Enseignante-chercheuse à l'Université Toulouse III - Paul Sabatier et membre du laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET/OMP - CNRS, Université Toulouse III - Paul Sabatier, CNES, IRD), Catherine Noiriel s’intéresse au comportement expérimental et à la modélisation des fluides réactifs circulant dans les milieux poreux et fracturés. En particulier, elle s’appuie sur une technique d’imagerie 3D haute résolution, la micro-tomographie à rayons X, pour suivre l’évolution de la géométrie porale en lien avec les propriétés pétrophysiques et les propriétés de transfert. Ce sujet est d’intérêt pour la séquestration géologique du CO2 et l’exploitation des réservoirs.
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Vincent Guedj et Ahmed Zeriahi de l'Institut de mathématiques de Toulouse (IMT), co-lauréats du prix Leconte (500 €)
Vincent Guedj, professeur à l'université Toulouse III - Paul Sabatier et membre de l'Institut de mathématiques de Toulouse (IMT - CNRS, INSA Toulouse, Université Toulouse Capitole, Université Toulouse – Jean Jaurès, Université Toulouse III – Paul Sabatier), est spécialiste de l'analyse et de la géométrie complexe, ses premiers travaux établissent la convexité rationnelle des sous-variétés lagrangiennes, ainsi que l'hyperbolicité dynamique de nombreux endomorphismes rationnels des variétés projectives complexes. Ahmed Zeriahi, également professeur à l'Université Toulouse III - Paul Sabatier et membre de l'Institut de mathématiques de Toulouse (IMT), a d'abord travaillé sur les fonctions plurisousharmoniques extrémales et leurs applications à l'approximation polynomiale quantitative des fonctions holomorphes. Ils ont développé une théorie du pluripotentiel pour les opérateurs de Monge-Ampère complexes sur les variétés Kähleriennes. Ces travaux ont été appliqués à la construction de métriques Kähler-Einstein singulières, en collaboration avec Philippe Eyssidieux, ancien membre de l’IMT et aujourd’hui enseignant-chercheur à l’Institut Fourier (IF) de Grenoble.
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Rinaldo Poli du Laboratoire chimie de coordination du CNRS (LCC), lauréat du prix Jaffé et de la médaille Berthelot (6 850 €)
Rinaldo Poli est professeur à Toulouse INP et anime une équipe au Laboratoire de chimie de coordination du CNRS (LCC) à Toulouse. Ses recherches portent sur la chimie moléculaire des éléments de transition, avec une attention particulière à l’élucidation de mécanismes réactionnels avec variation de l’état de spin, à la conception de nouveaux ligands et aux réactions avec des radicaux libres, pour des applications en catalyse et en polymérisation radicalaire contrôlée.
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Sylvestre Maurice de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP), co-lauréat du prix CNES-Astrophysique et sciences spatiales 2020 (5 000€)
Astronome à l’université Toulouse III – Sabatier à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP/OMP - Université de Toulouse III - Paul Sabatier, CNRS, CNES), Sylvestre Maurice a participé à de nombreuses missions d’exploration du Système solaire qui ont conduit à la découverte de glace aux pôles de la Lune (1998) et de Mercure (2011), ainsi que sur Mars (2004). Il est co-responsable de l’instrument ChemCam à bord du rover Curiosity de la NASA qui contribua à démontrer l’habitabilité passée de Mars (2013), et co-responsable de l’instrument SuperCam pour la recherche de traces de vie à bord du rover Perseverance de la NASA (atterrissage, février 2021). Il participe aussi à ExoMars de l’ESA (décollage en 2022), Tianwen-1 de la CNSA (en route). Il partage ce prix avec Philippe Lognonné, professeur à Université de Paris et géophysicien à l’Institut de physique du globe de (IPGP - Université de Paris, CNRS).
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A noter également que Serge Planton, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts à Météo-France qui a effectué l'essentiel de sa carrière au Centre national de recherches météorologiques (CNRM - CNRS, Météo France), est lauréat du prix Gérard Mégie (5 000 €). Ses travaux ont porté sur la représentation de processus physiques dans les modèles de simulation de la météorologie et du climat et notamment des processus d'échange d'énergie, d'eau et de quantité de mouvement à la surface des continents et de l'océan. Il s’est aussi intéressé aux effets des activités humaines sur le climat et a initié des études qui ont permis la détection de changements climatiques anthropiques en France métropolitaine.
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