Comment le fer influence la pompe à carbone de l’océan ?

CNRS le journal Terre & Univers
Déploiement d'un
Déploiement d'une rosette "Trace Metal Clean" afin de collecter des échantillons pour l'analyse des métaux traces durant la campagne Swings © Corentin BAUDET / LEMAR / LEGOS / UPJV / CNRS Photothèque

Afin de prédire comment le changement climatique affecte l’océan et sa capacité à absorber le CO2, les scientifiques partent régulièrement en mer pour étudier le cycle du carbone océanique étroitement lié à l’activité planctonique, elle-même dépendante de lumière et de CO2, mais également d’un certain nombre de micronutriments comme le fer. Le fer est en effet, un élément vital au développement du phytoplancton qui joue pour sa part un rôle majeur dans le climat de notre planète. Le cycle du fer océanique est donc un sujet de recherche actuel majeur. Retours sur quelques unes des campagnes en mer d’envergure dont la campagne Swings qui a eu lieu en mars/avril 2021 dans l’océan Austral. L’objectif était de traquer les éléments traces, dont le fer, et de voir comment ils se transforment dans l’océan et d’où ils proviennent. Par exemple, pour quantifier le fer apporté par les poussières atmosphériques, les scientifiques ont recours au Beryllium 7, un traceur radioactif produit dans l’atmosphère, qui se dépose à la surface de l’océan. Connaissant la proportion de fer présent dans les poussières atmosphériques par rapport à la quantité de ce traceur, ils peuvent alors prélever de l’eau de mer, mesurer la quantité de Beryllium 7 et en déduire la quantité de fer. De nombreuses études sont en cours sur les échantillons rapportés par Swings et leurs résultats feront encore, sans aucun doute, progresser notre connaissance du cycle du fer. (...)

Alors que l’Unesco vient de lancer la Décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), découvrez sur le blog "Un océan de découvertes", un aperçu de la diversité des recherches menées au CNRS sur l’océan.

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