Les moyens d’observation en astronomie possèdent une empreinte carbone majeure
L’empreinte carbone des activités de recherche en astronomie-astrophysique est une préoccupation grandissante pour les acteurs du domaine. Des études récentes ont permis d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements professionnels des astronomes et à leur utilisation des supercalculateurs, concluant que des réductions importantes sont nécessaires pour satisfaire les engagements de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Toutefois, à quelques exceptions près, les études ne couvraient pas les émissions indirectes causées par l’outil principal de l’astronomie, à savoir les moyens d’observations tel que les télescopes spatiaux, les sondes planétaires ou les observatoires au sol, ce qui dissimulait une part importante de l’effort réel que la communauté doit fournir.
Une première estimation globale de l’empreinte carbone des moyens de recherche en astronomie vient d’être publiée par des scientifique de l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse1 . En utilisant une méthode liant l’empreinte carbone d’un moyen d’observation à son coût de construction et d’exploitation, les chercheuses et chercheurs ont pu estimer que les infrastructures de recherche sont le premier poste dans le bilan carbone de la recherche en astronomie et astrophysique, bien devant les déplacements et l’utilisation des supercalculateurs. Selon les auteur·ices, ce résultat est sans appel : une réduction drastique de cette empreinte est nécessaire pour rendre la recherche en astronomie soutenable pour l’environnement et l’humanité, et compatible avec les engagements de l’Accord de Paris.
- 1IRAP/OMP - CNRS / Université Toulouse III - Paul Sabatier / CNES