PlastiGar, un projet de recherche inédit pour mesurer et suivre la pollution plastique dans la Garonne et son impact sur la biodiversité
Pour la première fois, le projet de recherche PlastiGar (Plastique Garonne) qui associe des scientifiques des laboratoires toulousains Interactions moléculaires et réactivité chimique et photochimique (IMRCP,CNRS/UT3-Paul Sabatier) et Évolution et diversité biologique (EDB, CNRS/UT3-Paul Sabatier/IRD), planifie une étude sur trois années et propose de réaliser un suivi spatio-temporel de la pollution de plastique dans la partie amont du bassin versant de la Garonne. Les chercheur.e.s réaliseront des mesures des concentrations de plastiques dans les principaux affluents amont et aval de l’agglomération toulousaine afin d’identifier les potentielles sources principales d’entrée de cette pollution. Ce qui confère une originalité particulière à ce projet, c’est que les scientifiques s’intéresseront aux microplastiques (de 1 à 5 mm) ainsi qu’aux plus petits débris, à l’échelle micrométrique (de 25 à 999 µm). Le transfert potentiel de cette pollution dans le réseau trophique sera évalué après avoir identifié les sites présentant les taux les plus élevés de pollution en plastique. Les chercheur.e.s établiront ensuite la relation entre concentration en plastique dans les organismes et position trophique chez les consommateurs primaires (macro-invertébrés) et secondaires (poissons).
Le projet PlastiGar devrait permettre de déterminer l’importance de cette pollution dans le bassin Adour-Garonne, d’en analyser les sources potentielles et de discuter des mécanismes de transport et transfert dans le bassin versant.
Le projet PlastiGar est financé par l’Agence de l’eau Adour-Garonne et la Région Occitanie.